Plante, ô ma plante, dis-moi comment est mon sol ?
En ces temps de froidure (bienvenue !!), les travaux dehors sont plus limités. L’occasion de faire une exploration un peu plus en profondeur du terrain sur lequel je cultive depuis un an.
La terre de mon potager est limoneuse (limono-fin-argileuse pour être précise), elle se gorge facilement d’eau. Il y a eu peu de cultures dessus pendant longtemps, donc une sorte de petite prairie avant la mise en culture. Je pense qu’elle est donc riche en humus et en azote.
Que disent les plantes qui poussent “spontanément” dessus ? Est-ce qu’elle corroborent les caractéristiques du sol que j’observe ?
Malgré les températures nocturnes négatives un certain nombre d’adventices sont présents. Pour les herbes que je ne reconnais pas, je m’aide de l’application Pl@ntNet.
J’ai pu repérer des orties (Urtica dioica), des pissenlits (laiterons des champs) et du lierre grimpant en bordure de terrain. Dans les allées et le long des planches, j’ai noté la présence de lamiers blancs (“l’ortie blanche”), de renoncules rampantes, de luzerne, de laitue vireuse, de primevère coucou (Pimula veris), de lierre terrestre (glechome), de chiendent et d’achillée millefeuille. Je sais aussi qu’à l’automne j’ai déraciné plusieurs morelles noires.
Alors, voyons comment ces plantes nous parlent du sol et ce que je peux en apprendre (en m’aidant d’internet et de bouquins…)
Le long des planches
Lamiers blancs Renoncules Luzerne Laitue vireuse Coucou Lierre terrestre Chiendent Achillée millefeuille
La luzerne fait partie des fabacées et va donc fixer dans le sol l’azote atmosphérique.
Enfin la morelle noire, souvent présente à l’automne dans le potager serait le signe d’un sol limoneux, faiblement acide et riche en azote.
En bordure de potager
Donc ?
Au final, même si parfois c’est un peu contradictoire, il en ressort que le sol est limoneux, se gorge facilement d’eau, avec beaucoup (trop ?) d’azote et d’humus.
Cela correspond à ce que je peux observer par ailleurs !
(1) A l’occasion de cette recherche, j’ai découvert que la laitue vireuse était “une plante sédative et psychotropes connue depuis l’Antiquité -> sa sève aurait des propriétés hypnotiques et narcotiques, similaire à l’opium ; et fut cultivée à la fin du XIXe siècle dans la région de Clermont-Ferrand comme substitut de l’opium dans les cures de désintoxication de cette drogue, car elle n’en possède pas la toxicité."