Yllis

Ma pépinière d'intérieure

C’est le moment des semis pour commencer à préparer la saison. Seulement, dehors il fait encore froid avec de nombreuses nuits proches de zero. Alors, planter en terrine, en pot ou en motte peu importe, mais planter où pour que les graines germent ?

Il faut un endroit suffisamment chaud pour que les graines puissent germer. Pour rappel, une graine de laitue germera entre 15 et 20°C, une de tomate entre 22 et 25°C (ce qui est le cas de la plupart des solanacées d’ailleurs). Une fois la graine germée et les cotylédons apparus (les deux premières petites feuilles qui permettent le début de la photosynthèse), il faut suffisamment de lumière pour que les plantules poursuivent leur croissance sans filer.

Je n’ai pas la possibilité d’avoir une serre dans la maison où je suis. Il y a bien des pièces lumineuses, mais là je me heurte aux autres occupants qui n’ont pas envie de voir leur espace envahi de plantations.

L’idée d’une pépinière d’intérieure me trottait dans la tête depuis un petit bout de temps. La cave est immense… Suivez mon regard…

Je vais donc expérimenter sur ces mois de mars et d’avril une pépinière dans cette cave.

La température de la partie que je vais squatter oscille dans l’année entre 10°C et 16°C. Outre un éclairage (c’est une cave !), je vais donc devoir trouver un moyen de réchauffer le substrat qui accueille les petites graines.

Bon OK pour le bilan énergétique, une pépinière dans une cave ce n’est pas ce qui se fait de mieux. Mais limiter la consommation d’énergie fera aussi partie du challenge (pour la planète et le portefeuille). Et puis, une fois les graines germées, je assez vite arrêter la nappe chauffante.

Bon OK, on dirait une devanture de boucherie !

Bon OK, on dirait une devanture de boucherie !

Côté équipement, j’ai :

Une planche récupérée et rallongée, pour mesurer 3 mètres est au-dessus de la table et repose sur deux étagères, aux deux extrémités de la pièce. La planche sert de support aux lumières, aux réflecteurs et au plastique bulle.

Voilà ce que ça donne une fois construite.

Côté lumière, les néons s’allument à 07h00 jusqu’à 19h00. La température de la nappe chauffante est réglée en fonction des cultures, mais avec 12h “nuit” à 12°C et les 12 autres heures de la journée à la température nécessitée par les plante. L’arrosage se fait en sub-irrigation une quinzaine de minutes par jour, le matin.

J’essaierai de faire un petit REX (retour d’expérience) sur le blog dans deux ou trois mois : efficacité, coût, rendement, praticité. Et est-ce que cette expérience peut être démultipliée à l’échelle d’une exploitation maraîchère ?

EDIT - 12/06/23

Après deux mois d’utilisation, je l’ai désinstallée pour cause de déménagement. Cette petite pépinière d’intérieur n’avait de toute façon plus tellement de raison d’être avec l’évolution de la météo. Elle m’aura permis de démarrer les plants qui ont besoin de chaleur pour germer.

Pour toutes les plantes testées elle s’est révélée efficace en terme de germination. Ensuite certains plants comme les salades ont eu tendance à filer alors que les plantules de tomate se développaient. Le principal inconvénient (prévisible) était le manque de lumière.

Il est clair (c’est le cas de le dire) qu’une petite serre servant de pépinière représente une meilleure solution !

Une autre pépinière d’intérieure “faite maison” -> sur le blog mon potager en carré

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