Yllis

Découverte de la French Method en pratique (juin 2021)

Sous le soleil du petit matin de juin 2021, je marchais sur une route agricole, au milieu de vergers de l’arrière-pays cannois. J’étais à la recherche des Petites fermes d’Azur.

J’avais demandé à des personnes habitant un groupe de maisons à l’entrée du chemin agricole si les fermes d’Azur étaient bien là, un peu plus loin. Ça ne leur disait rien, mais il leur semblait bien qu’il y avait un maraîchage depuis peu, là, un peu plus loin.

Cela m’embêtait d’arriver en retard et je hâtais le pas. Je devais réaliser un stage d’une semaine dans cette ferme maraîchère nouvellement créée. J’avais fait connaissance de Christian Carnavalet, l’agronome à l’origine des Petites fermes d’Azur, à travers le livre qu’il avait publié peu de temps auparavant : « Le maraîchage sur petite surface – la French Method ».

Dans son ouvrage Christian (alias le “gourou des marais”) faisait remonter à la surface les techniques de productivité développées par les maraîchers parisiens au XIX° siècle, à la suite de nombreux auteurs et agronomes nord-américains. Il les réactualisait à la lumière de nos connaissances scientifiques actuelles et des techniques développées depuis. Dans la foulée de la parution de son ouvrage, il se proposait de former à la French Method des demandeurs d’emplois ou toute personne intéressée. C’est ainsi que la coopérative les Petites Fermes d’Azur avaient vu le jour l’année précédente, durant le confinement du printemps 2020.

Lorsqu’enfin je trouvais le terrain de 2000 m² qu’un agriculteur local avait mis à disposition de la coopérative, je tombais sur les deux maîtres maraîchers récemment formés ainsi qu’un apprenti. C’est sous leur accompagnement bienveillant et celui de Christian que je passais cette semaine de travail agricole.

Les journées commençaient à 7 heures et se terminaient vers 15 heures. Tout le travail nécessaire à l’exploitation de ces 0,2 ha était réalisé sur cette tranche horaire (à ma grande surprise). La productivité de chaque planche était impressionnante. Dessus, différentes lignes de légumes se côtoyaient, se favorisant l’une, l’autre (système de contreplantation).

Régulièrement le paysan qui avait prêté sa terre venait voir et avouait sa surprise de voir sa terre « donner autant ». Quelques semaines après mon stage, j’ai d’ailleurs appris qu’il avait souhaité récupérer sa terre, pensant sans doute pouvoir lui-même bénéficier de cette fertilité !

Le bilan de cette semaine de travail dans la coopérative pour moi était extrêmement positif, et j’en tirais plusieurs convictions :

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